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#ProcèsdelaHonte La "centaine" de terroristes de Soro "oubliés" par la CPI attaquant la RTI avec l'ONUCI le 16 décembre 2010 avaient été vus par l'envoyé spécial du Nouvel Observateur Christophe Boltanski

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par Yanick Toutain
REVACTU
11/2/2016


LE 16 DECEMBRE 2010 plusieurs médias ont révélé des pans entiers de la vérité

[HEURE PAR HEURE] La marche des pro-Ouattara sur la RTI et la Primature à Abidjan


La marche des partisans d'Alassane Ouattara sur la télévision d'Etat ivoirienne a échoué et tourné à l'affrontement meurtrier, jeudi. Ils devaient néanmoins essayer de nouveau ce vendredi de s'emparer de ce pilier du pouvoir de Laurent Gbagbo, ainsi que de la "Primature" où siège le gouvernement du chef d'Etat sortant


LA QUASI TOTALITE DES MEDIAS FRANCAIS MENTENT SCANDALEUSEMENT SUR L'ATTAQUE TERRORISTE
 DU 16 DECEMBRE 2010

Tous les médias Franceàfric mentent
Cette vidéo de 2013 reprenant les images de la RTI montrant l'attaque des terroristes est INTERDITE EN FRANCE.
C'est le complice des terroristes, ched de la police de l'ONUCI au moment des meurtres qui l'a faite interdire.

"300 JEUNES PRECEDES PAR UNE CENTAINE DE FORCES NOUVELLES PARTENT DE L'HÔTEL DU GOLF"

Mais le reportage de l'envoyé spécial du Nouvel Observateur indique QUI sont les TERRORISTES qu'on voit sur les images de TF1 dans le JT du soir.
Le témoin de la CPI qui s'embrouillait dans son témoignage est un fieffé menteur RDR qui tentait de camoufler ses rencontres avec ses alliés munis de RPG


Il suffit de lire ce qu'a écrit AUSSITÔT CHRISTOPHE BOLTANSKI pour comprendre l'imposture

12h [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, dans la manifestation] : Une foule de 300 jeunes environ, précédés par une centaine de Forces Nouvelles, partent de l'hôtel du Golf.12h15 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, dans la manifestation] Les manifestants se replient vers l'Hôtel du Golf, à l'appel des organisateurs de la marche, alors qu'on entend des tirs, des détonations à l'avant du cortège. La foule était à environ 500 mètres de son point départ quand l'appel à se replier à été donné. Guillaume Soro n'est pas encore sorti de l'hôtel. 

Il est même frappant de comparer le témoignage direct de l'envoyé spécial avec ce que la rédaction parisienne Franceàfric insérait pour CAMOUFLER LA VERITE
Une vérité que TF1 montrait en CAMOUFLANT ce que ses images montraient : les TERRORISTES DE SORO EN ACTION




Le lecteur peut lire ci-dessous UNIQUEMENT les messages de Christophe Boltanski.
Puis, remis dans l'ordre chronologique, ce qui apparaissait sur la page du Nouvel Obs
Il ne faut pas oublier la PARTIALITE PRO-OUATTARA de ce témoin.
Néanmoins des pans de vérité apparaissent malgré ses pseudo "mercenaires libériens" qu'il n'a jamais vu !



Jeudi 16 décembre

10h20 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, posté dans l'Hôtel du Golf, où Alassane Ouattara et son gouvernement ont établi leur quartier général] : Guillaume Soro, le Premier ministre d'Alassane Outtara qui a appelé à la marche pacifique sur la RTI, n'est pas encore sorti de l'hôtel. Des fenêtres, on voit qu'il n'y a pas spécialement plus de monde que d'habitude autour du bâtiment. Ce matin, les ponts n'étaient pas fermés, et il n'y avait pas tellement plus de militaires que d'habitude sur les routes. 
12h [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, dans la manifestation] : Une foule de 300 jeunes environ, précédés par une centaine de Forces Nouvelles, partent de l'hôtel du Golf.
12h15 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, dans la manifestation] Les manifestants se replient vers l'Hôtel du Golf, à l'appel des organisateurs de la marche, alors qu'on entend des tirs, des détonations à l'avant du cortège. La foule était à environ 500 mètres de son point départ quand l'appel à se replier à été donné. Guillaume Soro n'est pas encore sorti de l'hôtel. 
13h10 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, de retour à l'Hôtel du Golf] On entend toujours des tirs très nourris, devant l'hôtel mais aussi côté lagune, qui proviennent de fusils mitrailleurs, de kalachnikovs, d'armes lourdes... J'ai vu un blessé dans les rangs des Forces Nouvelles, et, d'après ce qu'on m'a dit, il y en a au moins deux autres. L'hôtel, où tout le monde s'est replié, est encerclé. Alassane Ouattara a fait une brève apparition dans le hall pour rassurer ses troupes. 
15h10 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, à l'Hôtel du Golf] Meité Sindou, porte-parole du Premier ministre de Ouattara, Guillaume Soro, a indiqué, lors d'un point presse à l'hôtel, qu'ils avaient envoyé en reconnaissance, avant de donner le feu vert au cortège, des "éléments de sécurité" qui ont été pris sous les tirs de la garde républicaine déployée au carrefour de Mme Houphouët-Boigny. Il y a eu, a-t-il confirmé, un accrochage avec armes lourdes, tirs d'obus et de canons qui a fait deux morts et un blessé dans le camp Ouattara. Il a dénombré 30 morts et 100 à 110 blessés parmi les civils dans différents quartiers populaires d'Abidjan qui ont plutôt voté Ouattara : Adjamé, Koumassi, Abobo, Treichville, Yopougon.Il a affirmé que la garde républicaine avait fait plusieurs tentatives pour attaquer le périmètre de sécurité de l'Hôtel du Golf. Mais au moment où je parle, on n'entend plus de tirs. D'après Meité Sindou, les tirs provenaient de la garde républicaine mais aussi de miliciens libériens, que Laurent Gbagbo aurait recrutés en nombre – il les évalue au nombre de 3.000. 
Il a affirmé qu'il y avait trois blindés des forces pro-Gbagbo autour de l'hôtel. Pourraient-ils être tentés de prendre d'assaut l'hôtel ? Je ne crois pas : les casques bleus de l'Onu sont toujours postés autour du bâtiment – d'après Meité Sindou, ils n'ont pas tiré ce matin. Les forces françaises de la Licorne ont en outre assuré qu'elles interviendraient si l'Onu le demandait, ce qui peut être assez dissuasif pour les forces de Gbagbo.Il a néanmoins annoncé qu'il maintenait l'objectif de se rendre à la RTI aujourd'hui et à la Primature demain. Sans dire quand ni comment. Alors qu'on lui demandait si on pouvait parler de "guerre civile", il a répondu par la négative.Pour le moment, nous sommes bloqués dans l'hôtel, et nous allons probablement y passer la nuit. Pour les journalistes, il est apparemment très difficile de travailler ailleurs qu'ici dans Abidjan. Une équipe de France 2 s'est fait piquer son matériel à un barrage militaire. 
18h25 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, à l'Hôtel du Golf] On est piégé dans l'hôtel, qui est totalement encerclé. On a tenté de sortir avec les camions de l'Onu, mais on a tous été refoulés aux barrages. Du coup on s'apprête à y passer la nuit. 
Dans une conférence de presse, Guillaume Soro a confirmé que les Forces Nouvelles avaient perdu deux hommes, et qu'une trentaine de civils étaient morts. Il a lancé "un appel à garder la sérénité à la population", et a réaffirmé qu'il "maintenait les objectifs initiaux" pour demain : il a annoncé qu'un cortège allait se réunir dans les mêmes conditions qu'aujourd'hui pour se rendre à la RTI et à la "Primature". Si le camp Ouattara a décidé de cette marche, c'est qu'il avait peur que ses partisans se démobilisent, que la population s'accommode de la situation présente. Mais la population a peur ; il n'est pas dit qu'elle se remobilisera demain après les affrontements d'aujourd'hui. 
Guillaume Soro a répété que seuls la garde républicaine et les mercenaires avaient tiré aujourd'hui, tandis que le chef de la gendarmerie et le chef d'état-major des armées avaient "refusé de s'associer aux massacres".
Maintenant, le camp Ouattara espère deux choses : que l'armée se rallie à son camp et
que les Forces Nouvelles déboulent du Nord et qu'elles parviennent à prendre Yamoussoukro. 




Vendredi 17 décembre

10h50 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski] Alors que nous étions bloqués à l'Hôtel du Golf hier soir, l'ambassade de France est venue chercher les journalistes français vers 20h, et nous avons pu enfin passer les barrages que nous n'avions pas réussi à franchir avec l'Onu. Aujourd'hui, revenir à l'Hôtel du Golf semble très difficile : plusieurs personnes ont essayé ce matin de passer les barrages, en vain. Que va-t-il se passer ? Les partisans d'Alassane Ouattara vont-ils vraiment marcher sur la RTI et la Primature ? Il est possible qu'ils essaient de nouveau et que cela se passe comme hier - peut-être en plus calme. La crise ne semble pas partie pour se dénouer dans les 48h...  
13h00 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski] Le climat est très tendu dans les quartiers populaires d'Abidjan où je me suis rendu ce matin. Toutes les boutiques sont fermées, les habitants dans la rue sont très nerveux, il y a des policiers postés à tous les coins de rue stratégiques. Dans le Nord de la ville, au carrefour Williamsville, une vingtaine de jeunes postés sur un pont se sont mis à lancer des pierres sur des voitures. On a aussitôt entendu des détonations et vu débarquer deux blindés de la garde républicaine et un camion de police. Dans le quartier populaire d'Abobo, fief de Ouattara, un carrefour stratégique était entièrement bloqué, avec des barricades dressées par les forces de l'ordre. Il s'agissait du Cecos, un corps de police assez fidèle à Gbagbo. On a commencé à discuter avec des habitants. Un homme se plaignait de ne pouvoir se rendre à l'hôpital. Dès que l'attroupement s'est formé, on nous a tiré dessus. Il semble que consigne a été donnée de tirer dès qu'il y a un semblant de rassemblement. 
16h45 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski] On n'a toujours aucune nouvelle de l'Hôtel du Golf. Mais à Koumassi, quartier populaire plutôt pro-Ouattara où il y a eu un mort hier, les habitants ne se sont pas mobilisés aujourd'hui. Ceux que j'ai interrogés sont très découragés. Ils se disent déçus et ils ont peur : ils soulignent qu'ils n'ont pas d'armes pour se défendre face aux miliciens libériens et à la garde républicaine. Ils ne comprennent pas pourquoi on leur demande d'aller manifester : ils estiment qu'ils ont fait leur travail en votant, et que c'est maintenant à leurs "chefs d'agir". 
Ils espéraient que les Forces Nouvelles prennent les choses en main et que l'Onuci – et derrière elle les forces françaises de la Licorne – les protègent lors de la marche pacifiste sur la RTI. Ils mettent maintenant leurs espoirs dans une intervention internationale. D'ailleurs, depuis que Nicolas Sarkozy a appelé Laurent Gbagbo à quitter son poste, ils sont convaincus que la France va intervenir militairement avant la fin de la semaine. 

















(S. H.-L. - Nouvelobs.com)






















































Jeudi 16 décembre

7h00 Dans le quartier populaire d'Abobo (nord), fief d'Alassane Ouattara, des dizaines de jeunes commencent à se regrouper, face à un important déploiement des Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à Laurent Gbagbo
9h40 Le périmètre est hermétiquement bouclé par les forces de l'ordre loyales au président Laurent Gbagbo, autour du siège de la télévision d'Etat ivoirienne (RTI) sur lequel des partisans de son rival Alassane Ouattara s'apprêtent à marcher.
10h10 Les forces de l'ordre fidèles à Laurent Gbagbo dispersent des manifestants à Abidjan, dans un fief d'Alassane Ouattara, faisant au moins trois blessés. 
10h20 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, posté dans l'Hôtel du Golf, où Alassane Ouattara et son gouvernement ont établi leur quartier général] : Guillaume Soro, le Premier ministre d'Alassane Outtara qui a appelé à la marche pacifique sur la RTI, n'est pas encore sorti de l'hôtel. Des fenêtres, on voit qu'il n'y a pas spécialement plus de monde que d'habitude autour du bâtiment. Ce matin, les ponts n'étaient pas fermés, et il n'y avait pas tellement plus de militaires que d'habitude sur les routes. 
10h35 Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, prévient qu'il engagera des poursuites contre quiconque serait responsable de violences meurtrières en Côte d'Ivoire.
11h55 Quatre personnes ont été tuées par balles à Abidjan au moment où les forces de l'ordre dispersaient des manifestants qui veulent marcher sur la télévision d'Etat. Trois ont perdu la vie dans le quartier populaire d'Adjamé (nord), un autre à Koumassi (sud).
12h00 Une vingtaine d'ONG, qui estiment à "plusieurs dizaines" le nombre de morts en Côte d'Ivoire depuis la présidentielle, exhortent les responsables ivoiriens à appeler "au calme" les partisans des deux présidents proclamés.
12h [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, dans la manifestation] : Une foule de 300 jeunes environ, précédés par une centaine de Forces Nouvelles, partent de l'hôtel du Golf.
12h15 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, dans la manifestation] Les manifestants se replient vers l'Hôtel du Golf, à l'appel des organisateurs de la marche, alors qu'on entend des tirs, des détonations à l'avant du cortège. La foule était à environ 500 mètres de son point départ quand l'appel à se replier à été donné. Guillaume Soro n'est pas encore sorti de l'hôtel. 
12h50 Des éléments de l'ex-rébellion ivoirienne, protégeant le quartier général d'Alassane Ouattara à Abidjan, échangent des tirs nourris avec des forces fidèles à Laurent Gbagbo.
13h10 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, de retour à l'Hôtel du Golf] On entend toujours des tirs très nourris, devant l'hôtel mais aussi côté lagune, qui proviennent de fusils mitrailleurs, de kalachnikovs, d'armes lourdes... J'ai vu un blessé dans les rangs des Forces Nouvelles, et, d'après ce qu'on m'a dit, il y en a au moins deux autres. L'hôtel, où tout le monde s'est replié, est encerclé. Alassane Ouattara a fait une brève apparition dans le hall pour rassurer ses troupes. 
13h15 Le Parlement européen adopte une résolution appelant les Ivoiriens à rejeter la violence et invitant la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton à prendre de "nouvelles initiatives" pour soutenir le président élu Alassane Ouattara.
14h12 Le camp Ouattara appelle, dans un communiqué, les Ivoiriens à poursuivre la "mobilisation". Guillaume Soro "appelle les populations à la mobilisation et les invite à ne pas se laisser distraire par cette dictature des chars, et à réclamer la liberté de l'information pluraliste par les médias d'Etat", indique un communiqué publié par ses services.
15h10 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, à l'Hôtel du Golf] Meité Sindou, porte-parole du Premier ministre de Ouattara, Guillaume Soro, a indiqué, lors d'un point presse à l'hôtel, qu'ils avaient envoyé en reconnaissance, avant de donner le feu vert au cortège, des "éléments de sécurité" qui ont été pris sous les tirs de la garde républicaine déployée au carrefour de Mme Houphouët-Boigny. Il y a eu, a-t-il confirmé, un accrochage avec armes lourdes, tirs d'obus et de canons qui a fait deux morts et un blessé dans le camp Ouattara. Il a dénombré 30 morts et 100 à 110 blessés parmi les civils dans différents quartiers populaires d'Abidjan qui ont plutôt voté Ouattara : Adjamé, Koumassi, Abobo, Treichville, Yopougon.Il a affirmé que la garde républicaine avait fait plusieurs tentatives pour attaquer le périmètre de sécurité de l'Hôtel du Golf. Mais au moment où je parle, on n'entend plus de tirs. D'après Meité Sindou, les tirs provenaient de la garde républicaine mais aussi de miliciens libériens, que Laurent Gbagbo aurait recrutés en nombre – il les évalue au nombre de 3.000. 
Il a affirmé qu'il y avait trois blindés des forces pro-Gbagbo autour de l'hôtel. Pourraient-ils être tentés de prendre d'assaut l'hôtel ? Je ne crois pas : les casques bleus de l'Onu sont toujours postés autour du bâtiment – d'après Meité Sindou, ils n'ont pas tiré ce matin. Les forces françaises de la Licorne ont en outre assuré qu'elles interviendraient si l'Onu le demandait, ce qui peut être assez dissuasif pour les forces de Gbagbo.
Il a néanmoins annoncé qu'il maintenait l'objectif de se rendre à la RTI aujourd'hui et à la Primature demain. Sans dire quand ni comment. Alors qu'on lui demandait si on pouvait parler de "guerre civile", il a répondu par la négative.Pour le moment, nous sommes bloqués dans l'hôtel, et nous allons probablement y passer la nuit. Pour les journalistes, il est apparemment très difficile de travailler ailleurs qu'ici dans Abidjan. Une équipe de France 2 s'est fait piquer son matériel à un barrage militaire. 
16h00 Des éléments de l'ex-rébellion ivoirienne, favorables à Alassane Ouattara, et des forces fidèles à Laurent Gbagbo se sont affrontés à la mi-journée à Tiébissou, dans le centre de la Côte d'Ivoire, apprend-on auprès des deux camps.
18h00 L'ambassade des Etats-Unis en Côte d'Ivoire a été touchée par un tir de roquette incontrôlé, annonce le département d'Etat, sans faire de blessé. 
18h25 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski, à l'Hôtel du Golf] On est piégé dans l'hôtel, qui est totalement encerclé. On a tenté de sortir avec les camions de l'Onu, mais on a tous été refoulés aux barrages. Du coup on s'apprête à y passer la nuit. 
Dans une conférence de presse, Guillaume Soro a confirmé que les Forces Nouvelles avaient perdu deux hommes, et qu'une trentaine de civils étaient morts. Il a lancé "un appel à garder la sérénité à la population", et a réaffirmé qu'il "maintenait les objectifs initiaux" pour demain : il a annoncé qu'un cortège allait se réunir dans les mêmes conditions qu'aujourd'hui pour se rendre à la RTI et à la "Primature". Si le camp Ouattara a décidé de cette marche, c'est qu'il avait peur que ses partisans se démobilisent, que la population s'accommode de la situation présente. Mais la population a peur ; il n'est pas dit qu'elle se remobilisera demain après les affrontements d'aujourd'hui. 
Guillaume Soro a répété que seuls la garde républicaine et les mercenaires avaient tiré aujourd'hui, tandis que le chef de la gendarmerie et le chef d'état-major des armées avaient "refusé de s'associer aux massacres".
Maintenant, le camp Ouattara espère deux choses : que l'armée se rallie à son camp et que les Forces Nouvelles déboulent du Nord et qu'elles parviennent à prendre Yamoussoukro. 
18h30 Le gouvernement français exclut de nouveau toute "ingérence dans la politique intérieure ivoirienne" en dépit de la montée des violences entre les partisans des deux présidents proclamés.
18h55 Selon Amnesty International, au moins neuf "manifestants non armés" ont été tués à Abidjan par les forces de l'ordre loyales à Laurent Gbagbo alors qu'ils tentaient de rejoindre le siège de la télévision d'Etat RTI.
19h25 Diverses sources indiquent qu'au moins onze personnes ont été tuées et près d'une trentaine blessées jeudi dans des affrontements.
19h35 Un porte-parole de l'ONU indique que quelque 800 Casques bleus sont postés autour de l'Hôtel du Golf d'Abidjan.
20h20 L'Union européenne prépare une liste de 18 ou 19 noms, essentiellement des proches de Laurent Gbagbo, qui seront l'objet de sanctions comme un gel d'avoirs et des restrictions de visas, apprend-on de sources diplomatiques.
20h40 Laurent Gbagbo dispose d'un "temps limité" pour céder le pouvoir à Alassane Ouattara et il en est conscient, affirme un haut responsable américain.
21h20 Les violences ont fait au moins vingt morts, dix manifestants et dix membres des forces de l'ordre, selon un communiqué du gouvernement de Laurent Gbagbo.
22h30 Le Conseil de sécurité met en garde les auteurs d'attaques contre des civils, soulignant qu'ils seront tenus pour responsables de leurs actes et "traduits en justice".







Vendredi 17 décembre


10h05 Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, est arrivé à Abidjan pour tenter de trouver une solution à la crise politique.
10h50 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski] Alors que nous étions bloqués à l'Hôtel du Golf hier soir, l'ambassade de France est venue chercher les journalistes français vers 20h, et nous avons pu enfin passer les barrages que nous n'avions pas réussi à franchir avec l'Onu. Aujourd'hui, revenir à l'Hôtel du Golf semble très difficile : plusieurs personnes ont essayé ce matin de passer les barrages, en vain. Que va-t-il se passer ? Les partisans d'Alassane Ouattara vont-ils vraiment marcher sur la RTI et la Primature ? Il est possible qu'ils essaient de nouveau et que cela se passe comme hier - peut-être en plus calme. La crise ne semble pas partie pour se dénouer dans les 48h...  
11h50 La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton met en cause la "responsabilité" dans la crise en Côte d'Ivoire de ceux qui s'opposent à un transfert pacifique du pouvoir à Alassane Ouattara.
12h40 S'exprimant depuis Bruxelles, Nicolas Sarkozy appelle Laurent Gbagbo à partir "avant la fin de la semaine" sinon il figurera sur la liste des personnes visées par des sanctions de l'Union européenne.
12h55 Le Haut commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR) s'attend à ce que le nombre de personnes fuyant la Côte d'Ivoire atteigne les 5.000 au début de la semaine prochaine au plus tard, en raison des violences.
13h00 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski] Le climat est très tendu dans les quartiers populaires d'Abidjan où je me suis rendu ce matin. Toutes les boutiques sont fermées, les habitants dans la rue sont très nerveux, il y a des policiers postés à tous les coins de rue stratégiques. Dans le Nord de la ville, au carrefour Williamsville, une vingtaine de jeunes postés sur un pont se sont mis à lancer des pierres sur des voitures. On a aussitôt entendu des détonations et vu débarquer deux blindés de la garde républicaine et un camion de police. Dans le quartier populaire d'Abobo, fief de Ouattara, un carrefour stratégique était entièrement bloqué, avec des barricades dressées par les forces de l'ordre. Il s'agissait du Cecos, un corps de police assez fidèle à Gbagbo. On a commencé à discuter avec des habitants. Un homme se plaignait de ne pouvoir se rendre à l'hôpital. Dès que l'attroupement s'est formé, on nous a tiré dessus. Il semble que consigne a été donnée de tirer dès qu'il y a un semblant de rassemblement. 
13h30 Les dirigeants des pays de l'Union européenne appellent l'armée ivoirienne à se placer sous l'autorité du "président démocratiquement élu" Alassane Ouattara.
14h15 Les Etats-Unis déclarent autoriser le départ de leur personnel d'ambassade non-essentiel en poste en Côte d'Ivoire.
14h35 La Russie appelle les parties en conflit à s'abstenir de violence.
15h30 Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se dit "vivement préoccupé" par les violences en Côte d'Ivoire, appelant les forces de l'ordre locales à un usage "proportionné" de la force.
16h45 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski] On n'a toujours aucune nouvelle de l'Hôtel du Golf. Mais à Koumassi, quartier populaire plutôt pro-Ouattara où il y a eu un mort hier, les habitants ne se sont pas mobilisésaujourd'hui. Ceux que j'ai interrogés sont très découragés. Ils se disent déçus et ils ont peur : ils soulignent qu'ils n'ont pas d'armes pour se défendre face aux miliciens libériens et à la garde républicaine. Ils ne comprennent pas pourquoi on leur demande d'aller manifester : ils estiment qu'ils ont fait leur travail en votant, et que c'est maintenant à leurs "chefs d'agir". 
Ils espéraient que les Forces Nouvelles prennent les choses en main et que l'Onuci – et derrière elle les forces françaises de la Licorne – les protègent lors de la marche pacifiste sur la RTI. Ils mettent maintenant leurs espoirs dans une intervention internationale. D'ailleurs, depuis que Nicolas Sarkozy a appelé Laurent Gbagbo à quitter son poste, ils sont convaincus que la France va intervenir militairement avant la fin de la semaine. 
17h30 Le chef de l'ONU Ban Ki-moon estime que la volonté de Laurent Gbagbo de se maintenir au pouvoir en Côté d'Ivoire conduira à une "parodie de démocratie", mettant en garde contre toute attaque des troupes des Nations unies présentes sur place.
















(S. H.-L. - Nouvelobs.com)


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