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Deux brouillons d'études institutionnelles en amélioration des institutions du Burkina Faso révolutionnaire 1983-1987

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présentation Yanick Toutain
REVACTU
28/9/2015


Voici deux brouillons institutionnels.

Le premier est agitatoire et circonstanciel.
Il correspond à l'urgence tactique de prendre le pouvoir à Ouagadougou
Et donc de former un CDR comité de ville formé de 4+1 délégués conseillers par secteurs.
5 délégués envoyés par chacun des 55 secteurs de la ville.

Le second est stratégique.
Les deux sont les conséquences du rétablissement de la légalité institutionnelle du Burkina Faso.
En ajoutant juste trois choses
1° le quota de 1 pour 25
2° le distingo clarifié : le peuple se groupe en CONSEILS de 25 pour choisir ses délégués et les délégués se groupent en COMITES de délégués pour diriger quartiers, villages, secteurs, arrondissements, villes, région, pays, continent
3° La fusion entre les représentants politiques et les fonctionnaires : un fonctionnaire d'Etat est un délégué. Il a en même temps une fonction politique (membre d'un comité) et en même temps un statut de fonctionnaire (tuteur pédagogique, soignant, protecteur (policier), juge, défenseur (militaire) etc...
Dans le Burkina néosankariste il ne sera pas possible d'être militaire de base sans être un délégué de base d'un CDR de base


LUNDI 4 AOÛT 2014

Ecoutez Thomas Sankara ! Il faut des CDR dans toute l'Afrique ! Construisez des Comités de Défense de la Révolution Africaine

"De la souveraineté du peuple dans l’exercice du pouvoir révolutionnaireUn des traits distinctifs de la révolution d’août, avons-nous dit, et qui lui confère son caractère populaire, c’est qu’elle est le mouvement de l’immense majorité au profit de l’immense majorité.C’est une révolution faite par les masses populaires voltaïques elles-mêmes avec leurs mots d’ordre et leurs aspirations. L’objectif de cette révolution consiste à faire assumer le pouvoir par le peuple.C’est la raison pour laquelle le premier acte de la révolution, après la Proclamation du 4 août, fut l’appel adressé au peuple pour la création des Comités de défense de la révolution (CDR). Le CNR a la conviction que pour que cette révolution soit véritablement populaire, elle devra procéder à la destruction de la machine d’État néo-coloniale et organiser une nouvelle machine capable de garantir la souveraineté du peuple. La question de savoir comment ce pouvoir populaire sera exercé, comment ce pouvoir devra s’organiser, est une question essentielle pour le devenir de notre révolution.
L’histoire de notre pays jusqu’à nos jours a été essentiellement dominée par les classes exploiteuses et conservatrices qui ont exercé leur dictature anti-démocratique et anti-populaire, par leur mainmise sur la politique, l’économie, l’idéologie, la culture, l’administration et la justice.
La révolution a pour premier objectif de faire passer le pouvoir des mains de la bourgeoisie voltaïque alliée à l’impérialisme aux mains de l’alliance des classes populaires constituant le peuple. Ce qui veut dire qu’à la dictature anti-démocratique et anti-populaire de l’alliance réactionnaire des classes sociales favorables à l’impérialisme, le peuple au pouvoir devra désormais opposer son pouvoir démocratique et populaire.
Ce pouvoir démocratique et populaire sera le fondement, la base solide du pouvoir révolutionnaire en Haute-Volta. Elle aura pour tâche primordiale la reconversion totale de toute la machine d’État avec ses lois, son administration, ses tribunaux, sa police, son armée qui avaient été façonnés pour servir et défendre les intérêts égoïstes des classes et couches sociales réactionnaires. Elle aura pour tâche d’organiser la lutte contre les menées contre-révolutionnaires de reconquête du « paradis perdu » en vue d’écraser complètement la résistance des réactionnaires nostalgiques du passé. Et c’est là que résident la nécessité et le rôle des CDR, comme point d’appui des masses populaires à l’assaut des citadelles réactionnaires et contre-révolutionnaires."




100 CDR PAR SECTEUR = 4 DELEGUES CONSEILLERS PAR SECTEURPOUR UN CDR OUAGADOUGOU UN COMITE DE VILLE POUR OUAGA
(brouillon de cette première partie rédigé le 24/9/2015)



IL FAUT AUJOURD'HUI 100 CDR DE BASE DANS CHAQUE SECTEUR
IL FAUT ORGANISER 2500 REVOLUTIONNAIRES DANS CHAQUE SECTEUR

500 DEMAIN ET 1500 EN FIN
Ouagadougou devrait être dirigée depuis le 30 octobre au soir par un CDR Comité de ville formé de 130 délégués députés révocables appuyés sur 81 000 CDR de base.
La ville de Ouagadougou devrait être contrôlée par 81000 délégués de base issus et contrôlés par 81 000 CDR de base.
Mais les faux rebelles ont tout fait pour que cela n'arrive pas.
Les faux rebelles du Balai à chiottes ont donné le pouvoir à Zida.

Ils avaient été placé là pour cela !
Ils étaient la petite bourgeoisie intellectuelle que dénonçaient Thomas Sankara et Valère Somé dans le DOP de 1983.

Ils étaient ceux que Amilcar Cabral appelait le Cancer de la trahison
Ils étaient ceux à qui il demandait un suicide de classe.
Il leur demandait de ressusciter en travailleurs révolutionnaires.

La trahison étaient telle que c'est même Gilbert Diendéré que Smockey et Hervé Ouattara avaient prévu de mettre au pouvoir le 30 octobre. C'est ce dernier qui l'a avoué le 4 novembre. 5 jours après sa trahison.
PRENDRE LE POUVOIR IMMEDIATEMENT

Il faut donc à l'instant même, aujourd'hui 24 septembre que le peuple prenne le pouvoir.
En commençant par organiser 7% de la population de Ouagadougou et de toutes les grandes villes, et de tous les villages.
DES AUJOURD'HUI UN CDR COMITE DE VILLE OUAGADOUGOU FORME DE 4 DELEGUES CONSEILLERS PAR SECTEUR
Chaque secteur doit envoyer au CDR de ville 4 délégués conseillers soutenus par 100 CDR de base
(ou plus si plus de 125 CDR sont formés)
Et chaque délégué conseiller doit être soutenu par 25 CDR de base !!!
(Un délégué conseiller pour 25 CDR de base créés.)

Il faut donc que chaque secteur désigne aujourd'hui 100 délégués de base. et donc forme 100 CDR de base.
Il faut que chaque secteur envoie 4 délégués conseillers (ayant chacun derrière lui 25 CDR de base et donc 625 personnes)
Cela implique d'organiser immédiatement 2500 activistes et sympathisants par secteur.
Cela implique de grouper par 25 toute la population.
Chaque groupe de 25 choisit un délégué de base
Chaque CDR de base désigne son délégué de base.
25 délégués de base forment un conseil pour désigner un délégué conseiller
Chaque délégué conseiller va au COMITE DE VILLE OUAGA.



MOBILISER ET ORGANISER LES JUNIORS DE 14 à 17 ANS
Il faut accompagner cette organisation des adultes par celle des JUNIORS
Lorsque 100 CDR adultes sont réunis, ils sont 20 CDR juniors qui doivent être désignés

ET donc lorsque 2500 adultes sont groupés par 25 il faut (au minimum) que 500 juniors de 14 à 17 soient appelés à eux aussi former des CDR de 25.




MOBILISER ET ORGANISER LES PIONNIERS DE 7 à 14 ANS
Il faut accompagner cette organisation des adultes et des juniors par celle des PIONNIERS
Lorsque 100 CDR adultes sont réunis, ils sont 40 CDR juniors qui doivent être désignés

ET donc lorsque 2500 adultes sont groupés par 25 il faut (au minimum) que 1000 juniors de 7 à 13 ans soient appelés à eux aussi former des CDR de 25.


Cela fait donc un total de 60 CDR de jeunes par secteur. Regroupant 1500 jeunes, juniors et pionniers.
Qui peuvent donc, eux aussi, désigner 2 délégués conseillers.

Les délégués pionniers peuvent s'associer avec les délégués junior pour désigner l'un des leurs comme délégué conseillers
Et les délégués juniors ont la possibilité de s'associer à des délégués de base adultes.





LE BUT GLOBAL ( 1° brouillon rédigé le 27/9/2015)t
Cette présentation montre la fusion entre les tâches politiques et les tâches de fonctionnaire
La frontière est effacée par la stratégie sankariste révolutionnaire.
Chaque membre d'un comité est aussi un fonctionnaire chargé d'une tâche d'intérêt public.


Dans chaque secteur

Le comité de secteur est formé de 47 délégués conseillers DC, de 9 délégués conseillers DID et des 2 délégués députés DD du secteur.
Ce comité de 59 membres a un bureau formé des 9 délégués conseillers sous la direction des 2 délégués députés qui relaient les décisions prises au niveau de la ville.


2 délégués députés DD (ce seront eux qui seront les représentants du secteur au comité de ville)

L'un des DD est le responsable santé et l'autre DD est le responsable éducation

EDUCATION
Il faut un total de 474 profs délégués de base
PLUS
95 profs DIC ayant responsabilité d'une structure
tout en enseignant
PLUS 19 DC conseillers
responsables d'un groupe d'écoles
Le délégué député est assisté de 4 DID
Les 5 forment la commission éducation du secteur
Tous les enseignants responsables enseignent au moins 3 heures par semaine
Soit un total de 592 délégués profs dont 2/3 adultes

et ¼ pionniers moins de 14 ans
SANTE
Le délégué député santé est assisté de 3 DID
Les soignants de base DD sont 391 dont 2/3 d'adultes

les soignants DIC sont 78
Les soignants délégués conseillers responsables d'une structure sont 16 par secteur
Les 4 forment la commission santé du secteur





PROTECTION INVESTIGATION
La commission protection de chaque secteur est dirigée par un DELEGUE CONSEILLER PROTECTEUR DID
Il est assisté d'un autre délégué conseiller simple qui lui est responsable des enquêteurs.
La commission protection investigation est donc formée de 7 personnes
et se coordonne avec la commission DEFENSE elle formée de 5 personnes
Dans chaque secteur sont désignés 118 délégués de base protection
(cela est la traduction sankariste de :

le nombre de policiers de base par secteur est de 118. ET chacun des 118 policiers est sous le contrôle moral d'un CDR de 25 personnes)
(En cas de besoin, ils peuvent être épaulés par des DIB, des délégués contrôlés par 4 délégateurs dans des mini CDR de base de 5 personnes. Par calcul on voit que les DIB sont 4 fois plus nombreux potentiellement que les Protecteurs Délégués de base)
Au dessus d'eux se trouvent 24 protecteurs DIC et encore au- dessus 5 délégués conseillers.(qui, on l'a vu forment la commission protection)
A côté d'eux et obéissant aux consignes du juge DID ou des accusateurs, se trouvent les enquêteurs.
Ils sont 24 enquêteurs de base par secteur.
5 enquêteurs DIC et sous la responsable du DELEGUE CONSEILLER ENQUETEUR



JUSTICE
La commission justice du secteur est sous la responsabilité d'un juge
Mais celui-ci comme tous les membres de la commission justice ne sont pas des délégués de ce secteur mais sont tous des délégués venus d'un autre des 55 secteurs secteurs.

On peut considérer que sur les 104 délégués justice d'un secteurs, ils sont donc 2 à avoir été placés dans ce secteur et issus d'un autre secteur.
On peut l'expliquer autrement : les 104 délégués justice d'un secteur seront tous envoyés dans les 54 autres de la ville à raison de 2 envoyés par secteur.
La raison est simple : le peuple désigne ses juges.
Mais personne ne peut être jugé par une juge qu'il aura délégué

Les juges des échelons inférieurs de la justice sont sous le contrôle de 125 délégateurs qui répondent de leur honneté.
Le premier échelon des TPR est donc formé de 13 JDR Juges délégués révocables DIC par secteur.

Ils sont des juges de proximité et jugent le plus petites des infractions. (ils seront 686 pour la ville de Ouagadougou. Soit un juge pour 4000 habitants.)



LIRE AUSSI EN COMPLEMENT

LA SUITE DU DISCOURS DOP 1983
Pour une juste compréhension de la nature, du rôle et du fonctionnement des CDR
L’édification de d’État de démocratie populaire qui est l’objectif final de la révolution d’août n’est pas et ne sera pas l’oeuvre d’un seul jour. C’est une tâche ardue qui exigera de nous des sacrifices énormes. Le caractère démocratique de cette révolution nous impose une décentralisation et une déconcentration du pouvoir administratif afin de rapprocher l’administration du peuple, afin de faire de la chose publique une affaire qui intéresse tout un chacun. Dans cette oeuvre immense de longue haleine, nous avons entrepris de remodeler la carte administrative du pays pour une plus grande efficacité.
Nous avons aussi entrepris de renouveler la direction des services administratifs dans un sens plus révolutionnaire. En même temps, nous avons « dégagé » des fonctionnaires et militaires qui, pour des raisons diverses, ne peuvent suivre la cadence de la présente révolution. Il nous reste beaucoup à faire et nous en sommes conscients.
Le Conseil national de la révolution, qui est dans le processus révolutionnaire déclenché depuis le 4 août le pouvoir de conception, de direction, et de contrôle de la vie nationale tant sur le plan politique, économique que social, se doit d’avoir des instances locales dans les divers secteurs de la vie nationale. Et c’est là que réside le sens profond de la création des CDR qui sont les représentants du pouvoir révolutionnaire dans les villages, les quartiers des villes, les lieux de travail.
Les CDR constituent l’organisation authentique du peuple dans l’exercice du pouvoir révolutionnaire. C’est l’instrument que le peuple s’est forgé pour se rendre véritablement souverain de son destin et étendre de ce fait son contrôle dans tous les domaines de la société. Les armes du peuple, le pouvoir du peuple, les richesses du peuple, ce sera le peuple qui les gèrera et les CDR sont là pour cela.
Quant à leurs rôles, ils sont immenses et diversifiés. Leur mission première est l’organisation du peuple voltaïque tout entier en vue de l’engager dans le combat révolutionnaire. Le peuple ainsi organisé dans les CDR acquiert non seulement le droit de regard sur les problèmes de son devenir, mais aussi participe à la prise de décision sur son devenir et à son exécution. La révolution comme théorie juste pour détruire l’ordre
ancien et, en lieu et place, édifier une société d’un type nouveau ne saurait être menée que par ceux qui y ont intérêt.
Les CDR sont alors les détachements d’assaut qui s’attaqueront à tous les foyers de résistance. Ce sont les bâtisseurs de la Haute-Volta révolutionnaire. Ce sont les levains qui devront porter la révolution dans toutes les provinces, tous nos villages, tous les services publics et privés, tous les foyers, tous les milieux. Pour ce faire, les militants révolutionnaires au sein des CDR doivent rivaliser d’ardeur dans les tâches primordiales suivantes :
1°) L’action en direction des membres du CDR : il revient aux militants révolutionnaires le travail d’éducation politique de leurs camarades. Les CDR doivent être des écoles de formation politique. Les CDR sont les cadres adéquats où les militants discutent des décisions des instances supérieures de la révolution, du CNR et du gouvernement.
2°) L’action en direction des masses populaires vise à les entraîner à adhérer massivement aux objectifs du CNR par une propagande et une agitation intrépides et sans relâche. A la propagande et aux calomnies mensongères de la réaction, les CDR doivent savoir opposer une propagande, une explication révolutionnaires appropriées selon le principe que seule la vérité est révolutionnaire.
Les CDR se doivent d’être à l’écoute des masses afin de se rendre compte de leur état d’esprit, de leurs besoins, pour en informer à temps le CNR et faire à ce sujet des propositions concrètes. Ils sont invités à examiner les questions touchant l’amélioration des intérêts des masses populaires, en soutenant les initiatives prises par ces dernières.
Le contact direct avec les masses, populaires, par l’organisation périodique des assemblées ouvertes où sont discutées les questions qui les intéressent, est une nécessité impérieuse pour les CDR s’ils veulent aider à l’application correcte des directives du CNR. Ainsi, dans l’action de propagande, les décisions du CNR seront expliquées aux masses. Seront aussi expliquées toutes les mesures destinées à l’amélioration de leurs conditions de vie. Les CDR doivent lutter avec les masses populaires des villes et des campagnes contre leurs ennemis et l’adversité de la nature, pour la transformation de leur existence matérielle et morale.
3°) Les CDR devront travailler de manière rationnelle illustrant ainsi un des traits de notre révolution : la rigueur. Par conséquent, ils doivent se doter de plans d’action cohérents et ambitieux qui s’imposent à tous leurs membres.
Depuis le 4 août, date devenue désormais historique pour notre peuple, répondant à l’appel du CNR, les Voltaïques ont développé des initiatives pour se doter de CDR. Ainsi des CDR virent le jour dans les villages, dans les quartiers des villes, bientôt sur les lieux de travail, dans les services, dans les usines, au sein de l’armée.Tout ceci est le résultat de l’action spontanée des masses. Il convient maintenant de travailler à leur structuration interne sur une base claire, et à leur organisation à l’échelle nationale. C’est ce à quoi s’attelle actuellement le Secrétariat général national des CDR. En attendant que des travaux de réflexions qui se mènent actuellement sur la base des expériences déjà accumulées, sortent des résultats définitifs, nous nous contenterons d’esquisser le schéma et les principes directeurs généraux du fonctionnement des CDR.
L’idée première poursuivie avec la création des CDR consiste en la démocratisation du pouvoir. Les CDR devenant ainsi des organes par lesquels le peuple exerce le pouvoir local découlant du pouvoir central dévolu au CNR.
Le CNR constitue, en dehors des assises du congrès national, le pouvoir suprême. Il est l’organe directeur de tout cet édifice dont le principe directeur est le centralisme démocratique.
Le centralisme démocratique est basé d’une part sur la subordination des organes de l’échelon inférieur aux organismes de l’échelon supérieur dont le plus haut est le CNR auquel se subordonnent toutes les organisations. D’autre part, ce centralisme reste démocratique, car le principe électif est de rigueur à tous les niveaux et l’autonomie des organes locaux est reconnue pour toutes les questions relevant de leur ressort, toutefois dans les limites et le respect des directives générales tracées par l’instance supérieure.
De la moralité révolutionnaire au sein des CDR
La révolution vise à la transformation de la société sous tous les rapports, économiques, sociaux et culturels. Elle vise à créer un Voltaïque nouveau, avec une moralité et un comportement social exemplaires qui inspirent l’admiration et la confiance des masses. La domination néo-coloniale a placé notre société dans un pourrissement tel qu’il nous faudra des années pour la purifier.
Cependant les militants des CDR doivent se forger une nouvelle conscience et un nouveau comportement en vue de donner le bon exemple aux masses populaires. En faisant la révolution, nous devons veiller à notre propre transformation qualitative. Sans une transformation qualitative de ceux-là mêmes qui sont censés être les artisans de la révolution, il est pratiquement impossible de créer une société nouvelle débarrassée de la corruption, du vol, du mensonge, et de l’individualisme de façon générale.
Nous devons nous efforcer de faire concorder nos actes à nos paroles, surveiller notre comportement social afin de ne pas prêter le flanc aux attaques des contre-révolutionnaires qui sont à l’affût. Avoir continuellement à l’esprit que l’intérêt des masses populaires prime sur l’intérêt personnel nous préservera de tout égarement.
L’activisme de certains militants caressant le rêve contre-révolutionnaire d’amasser des biens et des profits par le biais des CDR doit être dénoncé et combattu. Le vedettariat doit être éliminé. Plus vite ces insuffisances seront combattues, mieux cela vaudra pour la révolution.
Le révolutionnaire de notre point de vue, c’est celui qui sait être modeste tout en étant des plus déterminés dans les tâches qui lui sont confiées. Il s’en acquitte sans vantardise et n’attend aucune récompense.
Ces derniers temps nous constatons que des éléments qui ont pris part activement à la révolution et qui s’attendaient, pour ce faire, à ce que leur soient réservés des traitements privilégiés, des honneurs, des postes importants se livrent, par dépit, à un travail de sape parce qu’ils n’ont pas eu gain de cause. C’est la preuve qu’ils ont participé à la révolution sans jamais comprendre les objectifs réels. On ne fait pas de révolution pour se substituer simplement aux anciens potentats renversés. On rie participe pas à la révolution sous une motivation vindicative animée par l’envie d’une situation avantageuse : « ôte-toi de là que je m’y mette ». Ce genre de mobile est étranger à l’idéal de la révolution d’août et ceux qui le portent démontrent leurs tares de petits-bourgeois situationnistes quand ce n’est pas leur opportunisme de contre-révolutionnaires dangereux.
L’image du révolutionnaire que le CNR entend imprimer dans la conscience de tous, c’est celui du militant qui fait corps avec les masses, qui a foi en elles et qui les respecte. Il se départit de toute attitude de mépris vis-à-vis d’elles. Il ne se considère pas comme un maître à qui ces masses doivent obéissance et soumission. Au contraire, il se met à leur école, les écoute attentivement et fait attention à leurs avis. Il se départit des méthodes autoritaires dignes des bureaucrates réactionnaires.
Le révolution se distingue de l’anarchie dévastatrice. Elle exige une discipline et une ligne de conduite exemplaires. Les actes de vandalisme et les actions aventuristes de toute sorte, au lieu de renforcer la révolution par l’adhésion des masses, l’affaiblissent et repoussent loin d’elle les masses innombrables. C’est pourquoi les membres des CDR doivent élever leur sens des responsabilités devant le peuple et chercher à inspirer respect et admiration.
Ces insuffisances le plus souvent relèvent d’une ignorance du caractère et des objectifs de la révolution. Et pour nous en prémunir, il nous faut nous plonger dans l’étude de la théorie révolutionnaire. L’étude théorique élève notre compréhension des phénomènes, éclaire nos actions et nous prémunit de bien des présomptions. Nous devons désormais accorder une importance particulière à cet aspect de la question et nous efforcer d’être des exemples qui encouragent les autres à nous suivre."


SAMEDI 7 MAI 2011


Thomas Sankara et les classes sociales au Burkina Faso : une étude néo-marxiste et post-marxiste en rapport avec son discours d’orientation politique du 2 octobre 1983 (1/x)


LUNDI 9 MAI 2011


Thomas Sankara et les classes sociales au Burkina Faso : une étude néo-marxiste et post-marxiste en rapport avec son discours d’orientation politique du 2 octobre 1983 (2/x)

par Yanick Toutain
8 mai 2011
1
SANKARA, SANKARA (x2)
SANKARA, SANKARA (x2)
9
BLAISE COMPAORE
L'ASSASSIN TOMBERA
IL T'A TUE
MAIS TU NOUS REVIENDRAS
13
COMPLOTEUR FRANCE A FRIC
LE TRAITRE ÉTAIT TROP BÊTE
POURRI VENDU CYNIQUE
1987

VENDREDI 13 MAI 2011

Thomas Sankara et les classes sociales au Burkina Faso : une étude néo-marxiste et post-marxiste en rapport avec son discours d’orientation politique du 2 octobre 1983 (3/x

Les preuves en images de la corruption France à fric
du PCF, du PS, du RPR et de l'UDF (Les Prédateurs)

par Yanick Toutain
12 mai 2011

« Il nous fallait prendre la tête des jacqueries
qui s’annonçaient dans les campagnes affolées
par l’avancée du désert,
épuisées par la faim
et la soif et délaissées.
Il nous fallait donner un sens
aux révoltes grondantes des masses
urbaines désoeuvrées, frustrées et
fatiguées de voir circuler les limousines
des élites aliénées qui se succédaient
à la tête de l’Etat et qui ne leur offraient
rien d’autre que les fausses solutions
pensées et conçues par les cerveaux des autres.
Il nous fallait donner une âme idéologique
aux justes luttes de nos masses populaires
mobilisées contre l’impérialisme monstrueux.
A la révolte passagère, simple feu de paille,
devait se substituer pour toujours
la révolution,
lutte éternelle contre la domination. »
Thomas Sankara
4 octobre 1984 discours de l'ONU
Il faudrait préciser que l'Afrique est un demi-paradis
pour les formois compradores et proto-formois
compradores les plus élevés
dans la hiérarchie des kapos
et un demi-enfer pour les
petits-proto-formois compradores
..... pendant que le véritable enfer
est réservé à ceux qui voient
plus d'un bébé sur dix mourir avant l'âge de un an !
Ceux-là sont NOTRE BASE SOCIALE.
NOTRE BASE SOCIALE : LE FORMARIAT !

Les autres CLASSES ET COUCHES DEVRONT
SE RALLIER A NOTRE PROJET
EN FAVEUR DU FORMARIAT DES PAYSANS,
DES CHÔMEURS, DES SDF,
DES ENFANTS ABANDONNES.
(conclusion YT de ce texte)

2° REVOLUTION
FOULES DE OUAGADOUGOU
BIENTOT L AFRICATION
THOMAS EST TOUJOURS DEBOUT
NOUS F'RONS DELEGATION
FOULES DE OUAGADOUGOU
POUR LA REVOLUTION
THOMAS EST PARMI NOUS





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