par Yanick Toutain
15/10/14
"Pour les ex-agents Karim Mouail et Mohamed Samraoui, l'"émir" du GIA Djamel Zitouni qui a revendiqué l'opération contre les moines, est un agent double retourné et manipulé par les services algériens."
Libération papier p.13 15/10/14 "Admiré et redouté, Iyad
[Ag Ghali leader islamofasciste de Ansar Eddine au Mali]
fascine et se rend indispensable. Même le président ATT sait, à l’époque, à quel point il peut lui être utile. « ATT avait une ligne directe avec Iyad qui était un relai extrêmement précieux pour lui au nord Mali» poursuit le diplomate.
(cf infra l'article de MondAfrique)
"Pour les ex-agents Karim Mouail et Mohamed Samraoui, l'"émir" du GIA Djamel Zitouni qui a revendiqué l'opération contre les moines, est un agent double retourné et manipulé par les services algériens."
Libération papier p.13 15/10/14 "Admiré et redouté, Iyad
[Ag Ghali leader islamofasciste de Ansar Eddine au Mali]
fascine et se rend indispensable. Même le président ATT sait, à l’époque, à quel point il peut lui être utile. « ATT avait une ligne directe avec Iyad qui était un relai extrêmement précieux pour lui au nord Mali» poursuit le diplomate.
(cf infra l'article de MondAfrique)
LIRE AUSSI
Un militant du Bahreïn arrêté pour avoir dénoncé le rôle de son pays dans la montée de l’Etat Islamique (Wikileaks Actu Francophone)
Il avait écrit
« Beaucoup de Bahreïniens qui ont rejoint le terrorisme et l’Etat islamique viennent des institutions sécuritaires. Elles ont été leur premier incubateur idéologique » (Source: Twitter)
many #Bahrain men who joined #terrorism& #ISIS came from security institutions and those institutions were the first ideological incubator
Et avait été interpellé pour cette lucidité
Le film Cha
En Algérie, les militaires avaient eux-mêmes financé les FIS-GIA et les avaient infiltrés à un tel point que la mort des moines de Tibérine est toujours l'objet de l'enquête du juge Trévidic en Algérie cette semaine :"Directeur du Centre bahreinien pour les droits de l’homme, Nabeel Rajab a été arrêté mercredi 1er octobre à Manama, la capitale du Royaume. Il est placé en garde à vue pour une semaine, suite à un tweet dans lequel il affirme que d’anciens membres des services de sécurité de Bahrein sont partis se battre en Syrie, dans les rangs de l’organisation Etat Islamique.
« Beaucoup de Bahreiniens qui ont rejoint le terrorisme et l’Etat islamique viennent des institutions sécuritaires. Elles ont été leur premier incubateur idéologique ». Ce sont ces quelques mots sur le compte Twitter de Nabeel Rajab (@NABEELRAJAB) qui ont provoqué la colère des autorités du Royaume. Le célèbre défenseur des droits de l’homme a été arrêté mercredi 1er octobre et sera maintenu en garde à vue pour une semaine, selon une source judiciaire locale."
(France Info)
Le film Cha
Résumé[modifier | modifier le code]
Au
"Pour les ex-agents Karim Mouail et Mohamed Samraoui, l'"émir" du GIA Djamel Zitouni qui a revendiqué l'opération contre les moines, est un agent double retourné et manipulé par les services algériens." Libération papier 15/10/14
On bouclera cette boucle avec le passionnant article de Mondafrique paru le 13 octobre
On y voit que le même Iyad Ag Ghali était depuis 1991 un agent au service de la DRS algérienne, ayant ses entrée auprès de l'armée américaine et ... une ligne directe avec ATT le président du Mali.... certainement le téléphone Thuraya que confisqua le capitaine Sékou Traoré !
DE L’ARMEMENT POUR IYAD AG GHALI INTERCEPTÉ PAR L’ARMÉE FRANÇAISE
Grande figure de la rébellion touarègue devenu terroriste, Iyag Ag Ghaly sévit toujours entre le sud algérien et le nord Mali. En janvier 2013, l'offensive de son mouvement, Ansar Dine, aux côtés d'Aqmi et du Mujao vers le sud du pays avait provoqué le déclenchement de l’opération Serval. Son repli dans le sud de l’Algérie où il dispose de protections ne fut que de courte durée. Considéré comme l’un des terroristes les plus recherchés de la région avec Mokhtar Belmokhtar, il sillonne à nouveau le nord du Mali malgré la présence de l’armée française. Pas plus tard qu’hier selon le JDD, un convoi d’armes destinées à alimenter les hommes d’Ag Ghali a été intercepté à proximité de la frontière du sud libyen. Preuve du vaste réseau dont il dispose dans la zone. Portrait de cet homme d’influence.
Crédit photo: Tous droits réservés d.r.
Iyad Ag Ghali court toujours. Le charismatique leader de l’ancien mouvement islamiste Ansar Dine, officiellement désigné comme terroriste par le département d’Etat américain continue de sévir dans le nord du Mali. Un temps replié dans le sud algérien, notamment vers la ville de Tinzawaten où il possèderait une maison, l’homme navigue régulièrement à travers les dunes jusqu’à la ville d’Abeybara dont il est originaire au Mali. Tout le monde semble savoir où il est, oui, mais rien ne se passe. Et pour cause, malgré la fuite d’Iyad après l’opération Serval, celui que l’on surnomme « le lion du désert » n’a rien perdu de son influence. Ses puissants réseaux qui vont de Kidal aux services spéciaux algériens (DRS) en passant par le pouvoir de Bamako en font, plus que jamais, un homme sous protection.
De Kadhafi au DRS
Né vers 1955 dans une famille noble d’éleveurs de la tribu des Ifoghas au nord-est du Mali, Iyad Ag Ghali a un parcours digne de l’Odyssée. Agé d’à peine vingt ans dans les années 1980, il embarque pour la Libye comme de nombreux touaregs qui fuient le chômage et les terribles sécheresses qui dévastent la région. Là-bas, le futur chef rebelle enchaîne les jobs à la sauvette, jardinier, gardien de voitures, avant d’intégrer, comme des milliers d’autres touaregs, la légion islamique de Kadhafi. « A l’époque, s’enrôler dans l’armée libyenne représentait une possibilité de se former au combat dans l’optique d’une future rébellion » explique Pierre Boilley, directeur du Centre d'étude des mondes africains. Au Liban, où on l’envoie combattre les milices chrétiennes, puis sur le terrain tchadien, Iyad s’initie à l’art de la guerre.
C’est en combattant aguerri qu’il revient au pays lorsque Kadhafi démantèle la légion en 1987. Il troque alors son uniforme militaire pour celui de la rébellion touareg dont il devient une icône. A la tête du Mouvement populaire pour la libération de l'Azawad (MPLA), il lance sa première action d’envergure le 28 juin 1990 : un assaut contre la gendarmerie de la ville de Ménaka. Plusieurs policiers maliens meurent pendant l’attaque. Un fait d’arme qui lui vaut d’être reconnu comme un combattant redoutable. Au point d’attirer l’oeil de l’Algérie, puissance régionale incontournable qui considère le nord Mali comme sa zone d’influence et craint de voir s’exporter les velléités autonomistes sur son territoire. Après avoir longtemps réprimé les touaregs aux côtés de l’armée malienne, Alger s’engage en effet, dans une stratégie d’infiltration de ces mouvements. Stratégie dont Iyad sera la pierre angulaire.
Lorsque la diplomatie algérienne impose sa médiation dans le conflit malien et organise des négociations à Tamanrasset en 1991, les hommes du DRS choisissent de miser sur le jeune et ambitieux leader. Interlocuteur du gouvernement malien lors de ces pourparlers, Iyad accepte de signer l’accord de paix de Tamanrasset alors qu’aucun des objectifs de la rébellion n’est atteint. Un acte qui lui vaudra d’être considéré par beaucoup de maliens comme l’homme qui a ramené la paix au nord Mali, et par beaucoup de rebelles comme un traître passé sous la coupe de l’Etat. Le camp touareg se divise. Iyad, qui d’une pierre deux coups a acquis le soutien d’Alger et la confiance des autorités maliennes, fonde le Mouvement national de l'Azawad (MNA), un mouvement composé majoritairement de touaregs modérés.